« L’entreprise du bonheur » de Tony Hsieh de Zappos.
J’ai lu ce livre il y a plusieurs semaines. Je l’ai dévoré en quelques jours.
Je lis régulièrement des ouvrages sur le management ou sur des entrepreneurs. L’entreprise du bonheur de Tony Hsieh est un livre différent, plus personnel.
Il est différent car il ne raconte pas l’histoire de Zappos mais celle de son dirigeant Tony Hsieh. Il est différent car il ne raconte pas la manière dont l’entreprise est parvenue a réaliser 1 milliards de dollars de chiffre d’affaires en moins de 10 ans, mais il raconte la manière dont Tony Hsieh a créé from scratch une culture d’entreprise exceptionnelle, pérenne et totalement corrélée avec l’activite de la société. C’est a dire une culture d’entreprise qui est le cœur de la société. Elle n’est pas au cœur de la société. Elle en est son cœur.
Zappos est peu connue en France où l’on connait mieux les entreprises qui ont copié son activité première : la vente de chaussures sur Internet.
Zappos a été créée en 1999. En 2009 elle réalisait 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires. Elle s’est faite rachetée 1,2 milliards de dollars par Amazon en 2009.
Aux États-Unis, Zappos fait partie des 10 entreprises mondiales où il fait bon travailler selon le fameux sondage du magasine Forbes.
Dans « L’entreprise du bonheur« , Tony Hsieh raconte sa vie, depuis son enfance jusqu’à la revente de Zappos à Amazon.
En simplifiant, le livre est divisé en deux grandes parties. La première qui se termine au chapitre « La croissance : marque, culture et pipeline » est dédiée à l’histoire de Tony Hsieh. Cette première partie commence avec un jeune garçon issu d’une famille d’origine asiatique qui n’a de cesse d’essayer de trouver une idée pour gagner de l’argent et créer un business qui marche. Elle continue avec ses études à Harvard, le premier emploi vite délaissé pour monter une société avec un ami de promotion. Cette société, Link Exchange, sera revendu 270 millions de dollars à Microsoft. Tony Hsieh devait toucher 40 millions de dollars à condition de rester 12 mois de plus chez Link Exchange. Sinon, il devrait renoncer à 20% de ce montant là. Et, c’est ce qu’il fit.
Vous me direz qu’il avait déjà plusieurs millions de dollars, somme qui est énorme encore plus quand on a moins de 30 ans. C’est vrai. Cependant, gagner 20% de plus en tenant quelques mois supplémentaires, c’est tentant.
Mais lui décida de partir. Il investit avec ses amis dans différents projets dont Zappos et aussi dans des appartements,…
Par passion et contrainte, il prit la direction de Zappos à une période où Zappos narrivait plus a lever de l’argent.
Ces pages sont passionnantes. Tout entrepreneur s’y retrouvera. Tony Hsieh partage ses doutes, ses angoisses. Il a conscience des risques qu’il prend. Il met tous ces œufs dans le meme panier, mais alors tous !
Il va jusqu’à vendre son superbe loft 40% de moins que son prix d’achat. Il réinvestit immédiatement cet argent dans Zappos afin d’assurer 6 mois, oui seulement 6 mois, de trésorerie a la société. Je n’en dis pas plus. J’en ai deja trop dit. Je vous laisse le plaisir de découvrir tout cela dans cette première partie.
La seconde partie est entièrement consacrée à Zappos et plus spécifiquement à la culture d’entreprise de Zappos.
Tout a commencé lors d’une séance de brainstorming. Tony Hsieh et les autres dirigeant de Zappos réfléchissaient à la mission de Zappos. Naturellement la première réponse qui fut donnée était de proposer le plus grand nombre de chaussures aux Internautes. Tony Hsieh eut l’intelligence de trouver cette définition trop restrictive. A ce moment là, Zappos Vendait uniquement des chaussures. Mais si Zappos décidait de vendre demain des sacs, des vêtements, des accessoires de mode ou d’autres choses encore plus éloignées des chaussures, qu’adviendrait il de la mission de Zappos ?
Pour Tony Hsieh, la mission de Zappos était de fournir le meilleur service possible, que Zappos vende des chaussures ou tout autre chose.
La culture de Zappos était née.
A partir de cette date, Tony Hsieh et ses associes ont eu un seul et unique objectif : le « waow effect » ou en d’autres termes surprendre. Surprendre les internautes en offrant une qualite de service exceptionnelle. surprendre les salariés en proposant des conditions de travail non moins exceptionnelles.
Cette deuxième partie du livre est concrète. Tony Hsieh donne de nombreux exemples de ce qu’il a mis en place. Son discours est entre-coupé de témoignages de salariés, de mini études de cas.
Je m’arrête la. Je vous laisse découvrir le livre. L’objectif de ce post n’est pas d’en faire une fiche de lecture mais de donner envie de le lire.
Un dernier mot sur le titre. L’entreprise du bonheur est un titre niais qui ne correspond pas avec le contenu sérieux du livre. Le titre anglais est « Delivering Happiness: A Path to Profits, Passion and Purpose« .
« Delivering Happiness: A Path to Profits, Passion and Purpose« , donc, est un livre à lire que vous soyez entrepreneur, cadre, en recherche d’emploi ou étudiant. Il vous apportera beaucoup tant sur le plan professionnel que personnel. C’est une véritable source d’inspiration.
Cela l’a été pour moi. A un tel point que j’en ai commandé plusieurs exemplaires pour les donner à ma Green Team en leur demandant de le lire. 🙂
Suite a cette lecture nous avons fait un brainstorming sous forme d’apéro ou nous avons parlé du livre. L’objectif était de voir ce qu’il nous avait inspiré et ce que nous pouvions appliquer à notre société. Il est en sorti de très bonnes idées dont je parlerai ici lorsque nous les aurons mises en pratique !
Vous pouvez également visiter le site de Tony Hsieh : http://www.deliveringhappiness.com/